
À vous, mes amis Chevaliers,
Aujourd’hui, mes pas m’ont ramené là où j’ai déjà été acteur sur le village Rêves de Gosse .
Ici même à Pontoise. Pour un Tour de France que j’ai eu l’occasion de vivre tant de fois.
Deux ans d’absence (peut être 3 ) sans être en bleu dans cette caravane du bonheur devenue, même, ecoresponsable !
Une version 20.25 nécessaire pour s’inscrire dans un devenir respectueux de l’air du temps.
Deux ans loin de cette famille choisie,
Mais dès les premiers instants, tout est revenu.
Tout…Absolument tout !
Il y avait l’odeur et ce plaisir de l’herbe à fouler comme sur les premier champs d’aviation, un papillon blanc batifole et traverse ce village de tentes finissant de se dresser pour un jour, sous une chorégraphie bien rodée des monteurs qui ont pourtant roulés toute la nuit précédente.
La mission d’arriver toujours les premiers!
Ici et là on s’active pour ouvrir des malles.
Gonfler les ballons ou installer des étales de divertissements de toutes sortes.
On entend maintenant, à intervalle régulier, le vombrissement des avions qui viennent s’agglutiner à la queue leuleu devant le ‘sas’, tandis que les équipages par deux ou trois bleus finissent de remettre de l’ordre à leurs avion avant de filer d’un pas pressé vers les toilettes puis le réfectoire, petits cadeaux de bienvenues et programme du jour à la main.
C’est finalement surtout le bourdonnement joyeux d’un terrain vivant qui s’anime dès lors que les pilotes ont été briefés.
Ils sont prêt reposés et rassasiés, tablettes à la main.
Prêt à partir à leurs avions tel des pilotes de course des premiers temps !
Pas besoin de coup de pistolet pour sonner le départ mais le célèbre mantra de ´Moule ´ qui leur souhaite bon vol et rappelle que ´la sécurité des vol commence au sol !´
Il y a ces combinaisons bleues claires ou foncées marquées « Rêves de Gosse », fiers étendards de notre mission, portées par les pilotes ou les organisateurs comme des armures du cœur. Il y avait vos visages. Vos sourires. Vos accolades.
Des visages connus , reconnus et des sourire à connaître.
Et le bruit des avions… si familier et vibrant le chant des cylindres et les odeurs guidée par le souffle des hélices que l’on ne peut pas oublier.
Il y avait bien sûr les enfants – ces petits héros –Leurs regards mêlés d’excitation et d’appréhension, habillés et chapeautés au couleur de l’événement. Leur patience, leur émerveillement, leur fierté,
Quand ils redescendent de là-haut, leur Toudou dans les bras faisant la queue pour quérir un goûter et leur photo souvenir et le cœur un peu plus grand.
Et enfin ces parents…parfois timides, souvent émus . Qui retrouvent dans les yeux de leurs enfants cette lumière précieuse qu’ils croyaient éteinte.
Vous étiez beaux tous dans vos combinaisons de couleurs belles équipes unis au service des enfants. Choyé par les rouges de l’étape mais surtout unis Tous pour les enfants!
L’Armée de l’air, en vert , mobilisée, présente comme une armée du bonheur. Les clowns et l’animation en jaune, menés par un trompettiste rieur et talentueux.
Et ce village qui devient un monde à part – un monde où l’on croit encore au rêve. Un monde où voler fait encore rêver !
Puis vient le soir.
Les discours , les ténors du bars de l’escadrille unis comme des mousquetaires autour de la tireuse à bière … chut , taisez vous ! on remercie les acteurs rendant possible ce spectacle: les partenaires, les clubs services et tous ces acteurs de l’ombre qui grâce à leur temps et leur financement rendent tout cela réel.
Ne les oublions pas car on leur doit tout.
Les tables se remplissent avec le vacarme des grands enfants. Chacun concocte son équipe gagnante pour mieux se raconter des histoires de pilotes … il y a de plus en plus de femmes et plein de nouveaux visages qui par leur jeunesse me font sentir que la route tourne.
Les visages sont marqués par les étapes précédentes. Sous le soleil ou sous la pluie ils étaient là, ils l’avaient promis ! Mais surtout ce qui se lisait est qu’ils étaient heureux. Un reste de maquillage au coin des yeux, un rictus sur les lèvres et des éclats de voix. Les souvenirs s’échangent comme des médailles tout en profitant du repas. Les anecdotes d’aujourd’hui, les éclats d’hier, les promesses de demain.
Et puis, doucement, le silence revient.
Les bus sont là. Le hangar se vide. Les tables se rangent.
Et chacun, seul, reprend la route, Chargé de fatigue, de nostalgie…
et de cette irrésistible envie de revenir. Revenir en bleu. En rouge.
Peu importe la couleur.
Revenir pour rêver encore, pour faire rêver.
Pour partager, pour aimer, pour croire. Toujours.
À vous, mes amis Chevaliers,
Merci d’être là, d’être vous, merci Jean-Yves, merci Albert et vous tous
Et surtout… À bientôt
Je vous aime Arnaud